Philippe Bonhomme vous explique les caractéristiques des zomes:
" Depuis la nuit des temps, les hommes ont cherché un langage universel et
symbolique pour exprimer dans la matière l’élévation de leur esprit. La
multitude des sites sacrés à travers le monde en témoigne abondamment. L’art-
chitecture, en particulier, a conjugué cette “expression divine de l’homme” de
multiples et formidables façons.
Sans renier cette quête spirituelle, des explorations plus créatives et plus libres
ont aussi vu le jour depuis le milieu du 19ième siècle. Du Bauhaus aux formes
“habitables” alternatives les plus débridées des années ’60 (et après ’60) en
passant par Le Corbusier, la liste est longue de cette recherche de formes
vivantes “miroirs” de l’âme.
Dans ce foisonnement, une forme expérimentale particulière est passée quasi
inaperçue. Le premier zome architectural apparaît au début du 20ième siècle,
puis réapparaît dans les années ’60 avec Buckminster Fuller et avec l’ingénieur
Steve Baer qui lui donne son nom (avec zo de zonaèdre et ome de dôme). En
1975, Jean Soum utilise cette forme pour de nouveaux prototypes d’habitats
économiseurs d’énergie.
Ce n’est qu’en 1987 que Yann Lipnick pénétrant “par hasard” dans une de ces
structures, ressent “l’appel des formes”: la nécessité de réaliser des formes
nouvelles en accord avec la profonde harmonie du vivant. Alliant ses
connaissances de constructeur à une approche artistique et spirituelle, il
commence alors la construction de prototypes en bois.
Il expérimente que ces formes ont le pouvoir de manifester les forces de vie avec
une intensité peu commune: modification du champ énergétique allant vers une
concentration et une amplification des forces de vie. L’énergie mesurée (échelle
de Bovis) à l’intérieur de cette forme est très proche de celle que l’on peut
ressentir dans divers lieux sacrés.
La double spirale, langage de la lumière
On peut comparer le principe actif d’un zome à celui d’un temple ou d’une
église. Dans la plupart des édifices sacrés, le principe reste le même: les énergies
telluriques sont collectées grâce aux soubassements et embases, et les énergies
célestes sont captées par les pointes, clochers et autres élévations. La rencontre
des 2 courants se fait à l’intérieur de l’édifice, à différents niveaux selon
l’agencement des voûtes et des structures.
Le zome reprend les mêmes principes: le sommet de la structure en forme de
pointe (augmentée, si l’on veut, d’un épi de faîtage), un socle polygonal régulier
et entre les deux, une structure unique formée d’une double spirale déterminant
un assemblage (les zones) de losanges, dont l’unité varie selon différents
facteurs géométriques. Rappelons au passage que le losange est l’union de deux
triangles qui symbolise “les contacts et les échanges entre le ciel et la terre”.
Le premier et le plus important de ces facteurs d’unité est la double structure
spiralée que forme l’assemblage de ces losanges. Nous retrouvons la spirale et la
double spirale dans tous les règnes, de l’électron aux molécules à structure
hélicoïdale, en passant par les hélices foliaires des plantes, jusqu’aux
nébuleuses et galaxies.
Les énergies mises en jeu dans la spirale participent à structurer les supports
vibratoires, du microcosme au macrocosme. Il s’agit là d’une forme issue des
archétypes du monde vivant avec laquelle le zome se trouve en parfaite
résonance.La spirale est une des formes de base du langage de la lumière, elle
est un pont, un enseignement en elle-même. C’est une clef pour aller puiser
dans ce qui se trouve à l’intérieur de nous.
Géométrie sacrée
Comme tout espace fortement imprégné de géométrie, les zomes sont des
volumes où s’exprime le symbolisme des nombres et des figures. Ce sont des
formes «centrées» et le centre, symbole du nombre un, assure le lien entre les
diverses parties, ce qui caractérise ces volumes comme des espaces ordonnés,
intègres et totaux.
De plus, l’utilisation du nombre d’or dans sa construction renforce la cohésion
intrinsèque à la nature de cette forme. Les zomes expriment par les nombres qui
les régissent des relations symboliques, numérologiques et rythmiques. Leur
présence dans un lieu sacralise et dynamise l’espace, favorisant ainsi l’unité et la
cohésion même du monde vivant.
Effets de résonance
Ce type de conception engendre une résonance énergétique peu commune, que
l’on ne retrouve que dans la fusion de l’art sacré et de la géométrie symbolique.
Cette application de la connaissance des formes et des symboles permet aux
forces de se manifester avec une telle intensité que le zome entre en résonance
avec de multiples plans de conscience. Cela se traduit notamment par une
élévation du taux vibratoire à l’intérieur et à l’extérieur du zome. Cette
modification s’est vue confirmée par de très nombreux expérimentateurs et par
différents radiesthésistes.
Maison d’habitation
Les données les plus récentes de la physique et de la biologie moléculaire
confirment et expliquent ce que la tradition ésotérique affirme depuis les temps
les plus reculés: l’influence des formes sur leur environnement. Il semblerait que
le siège de ces phénomènes de résonance soit l’ADN, grâce à sa propriété
d’échanger des informations à distance et à sa perméabilité aux variations du
milieu extérieur.
Autrement dit, les fréquences faisant vibrer notre environnement agissent sur
notre évolution et notre équilibre, par l’intermédiaire de notre ADN. Les zomes
ont la faculté de mettre en résonance harmonique l’atmosphère qui les entoure.
Ils agissent sur notre environnement et interfèrent sur notre état vibratoire. Il est
difficile à l’heure actuelle de classifier ou de quantifier ces effets, qui
interviennent sur de multiples plans. Les expériences effectuées jusqu’à
maintenant sont diversifiées et ont notamment permis d’harmoniser des lieux et
les êtres qui y vivent, par l’élévation du niveau vibratoire.
Diversité d’applications
Les zomes ne se limitent pas à une forme unique et immuable. Le choix de la
forme zome peut être fait à partir de plusieurs paramètres: nombre de côtés de
la base, hauteur totale du volume, grandeur de l’arête (= côté du losange), etc.
Ceci ouvre les possibilités d’utilisation à une quasi infinité de formes. Ce qui
permet d’accorder la forme zome de façon sensible à la qualité de la personne
qui la construit ou la fait construire. Ou encore de la “syntoniser” avec le genre
d’utilisation particulière qu’on entend en faire.
Ces zomes apparaissent comme bien adaptés pour l’application de matériaux
écologiques et de systèmes économiseurs d’énergie. Le propriétaire de
l’entreprise Nenuphar a lui-même expérimenté pour son zome-habitat une
toiture à couverture végétale d’excellente qualité.
Une nouvelle forme d’art
Au-delà des nombreuses utilisations existantes et possibles, les zomes sont des
formes d’une fascinante beauté desquelles émanent une profondeur et un
mystère d’un autre monde.
Leurs conceptions inspirées des relations symboliques en font des mandalas en
trois dimensions qui constituent un support de réflexion spirituelle sur lequel le
regard prend plaisir à se poser. Comme des sculptures élancées vers le ciel, ils
nous invitent à l’élévation de la pensée et nous plongent dans un sentiment
d’harmonie.
Les formes zomes, de par leur géométrie symbolique, véhiculent l’expression
profonde de multiples niveaux de conscience. Elles offrent à chacun de nous une
clé éternelle de la compréhension des mondes et par là, de nous-mêmes.
Cette compréhension me paraît moins liée à un processus mental qu’à un
niveau de conscience, à un état vibratoire vers lequel évolue notre planète ainsi
qu’une partie grandissante de ses occupants.
De plus en plus d’êtres sont sensibles à cette profonde mutation. Les formes
zomes apparaissent dès lors comme une des représentations magistrales de
cette nouvelle conscience. Il est probable qu’elles vont se multiplier dans les
années à venir et qu’elles constitueront une branche de l’art-chitecture future
de nos sociétés."
par Philippe Bonhomme